NICE-MATIN juin 2000

La salle voutée du château mairie reçoit jusqu'au 10 juin un jeune artiste tourrettan Gerôme de Huertas.

Sa peinture est surprenante à plus d'un titre. L'artiste entraîne le visiteur dans son monde, peuplé d'êtres ténébreux mi-robot, mi-humain. « Me peinture dérange parfois », commente le peintre qui précise : « Cependant ça n’est pas mon but, je peins des êtres que je porte en moi, s'ils sont torturés ou en souffrance, c’est presque malgré moi !

La sérénité n’est pas le fait de Gerôme de Huertas qui par les thèmes abordés, toxicomanie, alcoolisme, êtres revenus des ténèbres, invite le visiteur à un autre regard.

De Gaugin à Bacon
Ses maîtres, on I'aura compris, ont eu, eux aussi un parcours de vie difficile et une peinture violente. L'originalité de I'artiste réside dans I'approche de son art qui est à la lisière de la bande dessinée et du film. Ses toiles sont un cri, presque un arrêt sur image d'une vision cauchemardesque.

Le talent du peintre est Evident, son art de la composition et sa créativité sont remarquables. Les thèmes abordés sont brûlants d'actualité, ils reflètent le mal de vivre des jeunes dans la société et plus largement I'angoisse que suscite la violence inhérente à I' ère moderne.

Une exposition à ne pas manquer qui fera découvrir au visiteur un réel talent, la peinture de I'artiste étant vibrante de cris silencieux et plus largement de témoignages d'une souffrance.

Sy. C